Avant-propos

Le gouvernement du Canada s'appuie sur l'information et les renseignements obtenus par divers moyens et d'un grand nombre de sources pour protéger les biens et les intérêts du pays. La collecte, l'analyse et la diffusion de renseignements aident le Canada à s'acquitter de ses nombreuses obligations internationales, par exemple à l'égard du maintien de la paix et de la lutte contre le terrorisme.

Au cours des premiers mois qui ont suivi ma nomination, il m'est apparu que les personnes qui recueillent les renseignements comme celles qui les utilisent au Canada conviennent que la fin de la guerre froide a fait naître des défis nouveaux et complexes. En effet, l'information et les renseignements recueillis pendant les années 90 révèlent que les menaces planant sur la sécurité de nombreux pays, dont le Canada, se diversifient et augmentent. La volatilité et, dans certains cas, l'instabilité politiques, sociales et économiques, alliées à la disparition d'un ennemi commun, menacent les systèmes de défense et la sécurité à l'échelle mondiale.

La libre circulation des personnes et du matériel a accru la menace terroriste. Elle a en outre suscité des inquiétudes mondiales touchant la prolifération et la disponibilité des armes de destruction massive et contribué à l'expansion du crime organisé. La concurrence économique et technologique mondiale joue également un rôle dans cette évolution, et le nombre des cibles (personnes et organisations) possibles et connues a augmenté.

Face à ces défis, les organismes du gouvernement du Canada qui s'occupent de sécurité et de renseignement ont joué un rôle essentiel dans la collecte, l'analyse et la diffusion d'informations et de renseignements sur les questions touchant les intérêts nationaux. À titre de membre de la communauté canadienne de la sécurité et du renseignement, le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) contribue à ces travaux par l'exécution des programmes prévus dans son mandat, soit, comme on les appelle communément, le renseignement électromagnétique étranger (SIGINT) et la sécurité des technologies de l'information (STI).

Je pense cependant que les citoyens du Canada ont raison de s'attendre à ce que les organismes tenus d'exercer une bonne partie de leurs activités sous le sceau du secret le fassent en conformité avec les lois du Canada. Il m'incombe de leur donner cette assurance en ce qui concerne le CST.

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