Regard sur l'avenir
Sur la scène internationale
Depuis mon entrée en fonction à titre de commissaire du CST, il y a presque trois ans, le terrorisme a continué de dominer la scène de l'actualité politique et de la sécurité internationales. Après le dépôt de mon dernier rapport, la guerre mondiale contre le terrorisme s'est poursuivie avec une égale intensité. Les attentats se sont multipliés partout sur la planète, comme à Londres, en juillet 2005, suivis par l'arrestation de terroristes présumés. La prolifération des armes de destruction massive suscite une inquiétude croissante partout dans le monde, particulièrement face à la Corée du Nord et aux ambitions et aux intentions de l'Iran en matière nucléaire.
En Afghanistan, le Canada a accepté de jouer un rôle de premier plan dans le maintien de la sécurité ainsi que dans les travaux de reconstruction à Kandahar et dans les environs. L'importance de cette mission, et les dangers qu'elle recèle, a été renforcée par les exhortations à une guerre prolongée contre l'Occident lancées par Oussama Ben Laden à ses disciples extrémistes.
Au pays
Au Canada, nos préoccupations ne se limitent pas au terrorisme, à la prolifération des armes de destruction massive et au déploiement de soldats canadiens. En effet, le Canada fait partie intégrante d'une économie mondiale interdépendante et il doit continuer de protéger et de promouvoir ses intérêts nationaux.
Comme on ne peut pas s'attendre, dans un avenir prévisible, à une diminution des menaces potentielles à la sécurité du Canada et de sa population, ou de la nécessité de fournir au gouvernement du Canada les renseignements étrangers dont il a besoin pour promouvoir et défendre les intérêts du pays dans le monde, le rôle du CST demeurera important. Au-delà, j'estime qu'en examinant les activités du CST pour en contrôler la légalité et en formulant des recommandations pour faire en sorte que cette légalité repose sur des politiques, des procédures et des pratiques solides, mon bureau accomplit une œuvre utile.
Bon nombre des initiatives et des activités gouvernementales ne s'inscrivent pas aussi naturellement qu'on le souhaiterait dans la structure artificielle que représente un exercice financier. Par conséquent, plusieurs dossiers doivent être reportés à l'exercice suivant. Parmi ceux que je souhaite voir menés à bien ou réglés au début de 2006-2007, mentionnons l'examen triennal de la Loi antiterroriste, les projets de loi morts au Feuilleton au moment de la dissolution du 38e Parlement et le rapport de la Commission Arar dont j'ai déjà discuté plus haut.
Pour ce qui est des travaux de mon bureau, un examen de première importance, réalisé en deux temps, concernant les activités du CST à l'appui de la GRC sera bientôt terminé. Mon rapport annuel pour 2005-2006 donne un aperçu des conclusions et des recommandations relatives à la première phase. J'espère que les points laissés en suspens dans la seconde seront réglés sans tarder, et je compte soumettre au ministre mes conclusions et mes recommandations relatives à la deuxième phase au début de 2006-2007.
Enfin, pour que le contrôleur que je suis fasse lui aussi l'objet de certaines vérifications, j'ai récemment demandé deux examens indépendants de la gestion de mon propre bureau. L'un portera sur le volet administratif, notamment la gestion et le contrôle des ressources financières, humaines et de l'information. L'autre se concentrera sur les opérations et visera à établir dans quelle mesure nous nous acquittons avec efficacité et efficience des responsabilités prévues dans le mandat du commissaire. Les deux études traiteront des aspects qui présentent une part de risques pour le Bureau et pour lesquels l'exactitude représente une caractéristique importante. Je prévois que ces études nous donneront l'assurance, preuves à l'appui, que nous sommes sur la bonne voie et feront des recommandations si des améliorations sont nécessaires. Cet exercice devrait se terminer à l'été 2006.
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